Playback batterie big band : La partition

Les lettres

Premièrement, il faut savoir que les différentes parties de l’arrangement sont découpées avec des lettres. C’est assez pratique quand vous répétez avec tout le big band. Le chef d’orchestre peut alors dire on reprend à G ou : « Jean Paul, sur E tu joues faux ! »

Longueur de notes

Nous allons ensuite regarder ce qui me pose souvent problème car je n’y suis pas habitué, les longueurs de notes, notamment sur les mises en place avec les cymbales. Toutes les interventions se terminant avec des cymbales avec un chevron au-dessus d’elles, ex : mesures 10 14 16 20 29, doivent être avec des cymbales courtes, ou un charleston se refermant de suite. Cette longueur est généralement en adéquation avec la longueur du trait joué par les cuivres ou autres instruments de l’orchestre. Si vous jouez une crach sans vous en soucier, vous annulez l’effet voulu de l’arrangeur.

À contrario, mesures 22-23-24-26, là, les crash pourront raisonner car les traits joués dessus sont plus longs.

Attention aux accents notés tels que mesure 37 sur les futs, ils sont aussi courts (accents au-dessus).

Alors concernant les fill qui sont écrits. Il vous faudra respecter le rythme car généralement il correspond au rythme que jouent les cuivres. Vous soulignez ce rythme avec ces fills. Certains diront que c’est une contrainte et que c’est chiant, mais c’est aussi ça, batteur de big band. C’est aussi tous ces petits détails qui font que le public moyen comprend, sans savoir analyser la musique, que c’est une musique écrite et que n’importe qui ne peut la jouer sans travail. Il y a un effet « whaou » qui vient vraiment de la cohésion de l’écriture et qui est retranscrit par l’interprétation de l’arrangement.

Les appels non écrits

Mesures 23-24 et 26, vous pourrez voir que je joue des fills qui ne sont pas écrits sur la partition. Ce sont ce que l’on appelle des « appels » ou « annonces » de mise en place. Chaque batteur qui joue ce style a sa manière d’orchestrer ces appels ou annonces. Certains fills seront plus adaptés au style que d’autres, à vous d’écouter et de relever des batteurs de big band pour avoir du vocabulaire et de la technique concernant ce type de travail. 

La partie solo lettres E et F

Celle-ci est complètement libre dans l’accompagnement, à l’exception du rimshot indiqué et du fill de sortie de cette section. Ces 16 mesures de solo sont des 4/4 entre la trompette et l’orgue. J’ai personnellement rajouté un fill au bout de 8 mesures qui n’est pas indiqué sur la partition mais qui semblait judicieux à mon oreille. De même pour celui annonçant le retour de l’orchestre en entier, 16ème mesure, j’ai joué un fill non écrit.

Lettre G, l’outro du morceau.

Christophe nous a noté « Play Shufle Blues ». Là, il s’agit de savoir comment se joue un shuffle blues aussi appelé « Chicago Shuffle ».

Ce n’est ni plus ni moins qu’un shuffle main gauche (pour les droitiers), dont le 2 et le 4 sont accentués. À vous ensuite d’être capable de rentrer et sortir de cette tourne en fonction des fills obligés qui sont notés sur la partition…