Aujourd’hui un sujet demandé par Aurélien Knaub dans le précédent formulaire de commentaire : Les alternatives au métier de batteur.
Alternatives au métier de batteur
Solutions valables pour un artiste musicien Français
- Jouer
- Enseignement
- Composition
- Internet
Alternatives au métier de batteur : Jouer
Faire des concerts
Cette pratique facilitera l’obtention du fameux statut d’intermittent du spectacle même si celui-ci a considérablement été amoindri depuis les derniers accords du 26 juin 2003.
- Comment cela fonctionne ?
43 cachets en 10 mois et demi. Soit 43 concerts sur cette période. Concerts payés officiellement bien entendu.
La perversité de ce système : trouver des concerts pour avoir ses heures, ce qui peut entraîner à faire un peu tout et n’importe quoi…
- Comment avoir des concerts ?
En jouant dans différents ensembles musicaux qui se produisent.
Groupes, orchestres
Les groupes ou orchestres de « covers » (reprises) auront en général plus de travail où vous aurez un salaire officiel (déclaré) que des groupes ou orchestres de créations.
Les groupes de compositions ou créations sont propices au développement personnel, mais la route est généralement plus longue pour arriver à dégager des revenus avec. Il est facile de comprendre que pour faire des entrées à un concert, il faut de la notoriété, un public.
Séances d’enregistrement
Choses de plus en plus rare pour les batteurs dues aux programmations de batterie faisant l’affaire dans la plupart des musiques grand public.
Logiquement, on est payé pour la séance et on touche aussi des droits Spedidam (droits d’artiste interprète) si cette chanson est diffusée sur des radios, télévision ou si ces titres sont joués sur scène.
Alternatives au métier de batteur : Enseigner
Cours
Donner des cours est un moyen de gagner de l’argent et j’en donne moi-même au Centre Goscinny de Paris XIIIème
Comment trouver des cours à donner ? : Appeler fin juin les écoles de musique municipale, MJC, conservatoire et leur demander s’ils ne cherchent pas un prof de batterie.
Diplôme possible : DE ou DEM. Les diplômes donnent généralement droit à une meilleure stabilité de l’emploi, et même une possibilité de négociation de salaire dans les conservatoires qui vous veulent absolument.
Attention avec les restrictions budgétaires de l’état : La mairie de Paris vient par exemple de voter une loi obligeant les enseignants de ces différentes MJC à donner leur cours à 6 élèves minimum par classe à partir de septembre 2016, supprimant ainsi les cours individuels qui était jusque-là donnés.
Masterclass
- Pour des marques d’instruments
Les masterclass sont aussi une source de revenus, mais ils sont généralement réservés aux batteurs ayant de la notoriété : soit par leur expérience soit par leurs aptitudes techniques sur l’instrument.
- Démo pour des marques indirectement liées à votre instrument ou domaine
Me concernant les démos pour John Meyer sont tout autre chose étant donné qu’on n’a pas besoin d’un batteur ayant un nom, mais de compétences dans un but précis : Mettre en valeur leur matériel.
Composer de la musique
Travailler sur la composition et proposer des chansons à un artiste peut générer des revenus à condition que celui-ci est de la notoriété.
Ces revenus vous seront reversés par la SACEM. Attention, il n’y a des revenus que s’il y a de la diffusion…
Vous pouvez aussi composer pour votre propre groupe et vendre en ligne votre musique. Aguerrir un public sera à ce moment-là votre premier souci…
Alternatives au métier de batteur : Internet
Blog de cours : Tout est généralement gratuit, il faut vraiment chercher à apporter quelque chose que les autres n’ont pas pour que les visiteurs lâchent de l’argent…
YouTube – Les vidéos sur YouTube rapportent si vous avez des millions de visiteurs, peu pour quelques milliers et quasiment rien pour des centaines.
En conclusion
La conclusion est qu’aujourd’hui toutes ces petites branches reliées au métier de musicien sont nécessaires pour vivre de votre passion du mieux possible. Chacune complète l’autre et l’ensemble fait que vous arrivez à vivre de votre passion.
Bien entendu, ce métier est fait de l’irrégularité dans le travail et demande une organisation personnelle et financière pour anticiper toutes les situations imprévues.
Il sera certainement difficile de se lancer, cela vous demandera des efforts, de travailler sans cesse, mais quoi de mieux que la liberté qu’il propose.
… Bon j’y arrive donc il n’y a pas de raison…
A+
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Salut Stéphane,
C’est assez marrant, car je suis un vieux né en 60 et je joue de la guitare depuis 1975, j’ai été photographe et graphiste comme métier « sérieux » comme ont dit mes parents (j’ai travaillé pour l’imprimerie, le web et la 3D), je pratique un peu de clavier, j’ai suivi des cours d’harmonie de Jazz dans les années 90, j’ai effleuré la clarinette dans une fanfare de village, j’ai une basse que je joue à l’occasion, je pratique un peu Sonar (Un petit copains de Protools) et je viens de me mettre à la batterie pour élargir ces compétences et perfectionner un tempo qui trop souvent pèche par ce que je pense être une mauvaise écoute (compréhension) de la batterie.
Mis à part çà que je doive passer à Protools j’ai cru lire qu’il existait un barème minimum des intermittents, artistes et techniciens de scène. Je crois bien l’avoir eu en main, je me trompe ?
Bonjour Gilles,
Eric de votre commentaire et bravo pour ce panel de compétence…
Concernant les intermittents, il y’a depuis le 1er aout 2016, c’est à dire un mois et demi, un montant journalier minimum de 44€. Chose qui n’était pas le cas auparavant et pouvait être en dessous des 30€.
Il n’est précisé dans aucun des textes que j’ai pu lire si c’est net ou brut. Bien entendu j’imagine que ce montant est brut… Ce minimum va être financé par ceux qui touchaient le plus (ils toucheront donc moins et feront certainement la gueule…).
Cdt,
Stéphane
Salut Stéphane,
J’ai écouter ta vidéo jusqu’au bout et je me disais que j’avais connu
» LA BONNE époque » en Musique et forcément en batterie pour moi….. les années 60 …70 ….et 80 un peu 90 et de moins en moins pour 2000 je vais avoir 69 ans cette année
et j’ai jouer dans une multitude de groupes amateurs les bals du samedi soir et les dancings du dimanche après midi avec parfois quelques » PRO »
( pas toujours sympathique d’ailleurs ) vraiment la bonne époque avec des cachets » corrects » par rapport a maintenant on étaient bien reçus et parfois même chouchouté…. mais ça c’était avant …!
Amicalement
Gilbert.
Bonjour Gilbert,
Juste quelques lignes pour préciser quelques petites choses.
On parle souvent de bonne époque en citant les années 70 et en disant qu’à l’époque on gagnait 800 francs par cachet et qu’aujourd’hui c’est le même montant sauf que la vie est 5 fois plus chère…
Il est vrai que beaucoup reparte avec la même somme en poche mais il ne faut néanmoins pas oublier que, très souvent à cette époque rien n’était déclaré, beaucoup de chose se faisait au black, par conséquent, les musiciens ne cotisaient sur rien et arrivés à la retraite ce travail là n’apparaissait nulle part…
Aujourd’hui, dans des formations professionnelles, on cotise sur tout et quand on gagne 120€ on coûte en gros le double car le montant des cotisation et quasiment le même que le salaire… On pourrait donc dire que le cout d’un musicien entre 1970 et 2005 en gros à doublé.
Ca ne fait pas tout et ce n’est peut être pas au prorata de l’augmentation du coût de la vie, mais nos cachet ont doublé même si cet argent ne rentre pas dans nos poches, il devrait y revenir un peu dans quelques années…
A+
Stéphane
Super vidéo! Explications claires et simples, un tour du « métier » complet. Être EFFICACE! Leçon retenue! !
Bonjour Jérome,
Merci de ton commentaire.
J’ai peut être pas fait un tour complet du métier mais j’ai essayé de donner les grandes lignes permettant de vivre de se métier.
Dans tous les cas il faut travailler et trouver des idées nouvelles, ça c’est une certitude.
A+
Stéphane
Merci beaucoup pour ta réponse Stéphane =)
Yes je suis d’accord : on met trop souvent en avant les virtuoses, ce qui est très intéressant j’adore ça aussi, mais au final on ne sait pas vraiment comment ça se passe pour la majorité des batteurs, ceux qui ne font pas les couvertures de magazine.
Je partage l’article 😉
Salut Aurelien,
Merci de ton commentaire.
Je ne veux pas dire qu’on met « Trop » en avant les virtuoses, je veux juste dire que le métier c’est pas ça. Les autres musiciens ne recherchent pas forcément ça.
Stéphane