Introduction : La peur de régresser sans professeur
 
Lorsque j’ai terminé mes études de batterie en école, j’ai ressenti une appréhension réelle : sans rendez-vous hebdomadaire avec un professeur, allais-je continuer à travailler ? Jusqu’alors, mon apprentissage était structuré, avec des objectifs clairs et des corrections en temps réel :
J’avais rendez-vous toutes les semaines pour vérifier, examiner, améliorer le travail que m’avait donné mon professeur la semaine précédente. Mais sans ce cadre, j’avais peur de perdre cette discipline et de pratiquer de moins en moins.
 
Plutôt que de me laisser submerger par cette crainte, j’ai réfléchi à une solution : mettre en place une routine de travail hebdomadaire.
À l’époque, je n’avais aucune idée de là où j’allais avec la méthode que je mettais en place. Je voulais continuer à travailler mon instrument et ne pas perdre le niveau que j’avais à ce moment-là.
 
Dans cette newsletter, je vais partager avec toi les clés pour s’organiser efficacement et comment appliquer cette approche avec les cours disponibles sur mon site.
 

Les clés pour s’organiser et progresser seul

 
Durant de longues années, j’ai pris des cours de batterie en école privée.
 
À mon époque, les conservatoires dispensaient seulement des cours de percussions classiques. La batterie commençait à rentrer dans leur programme, mais n’était pas un instrument principal.
Étant habitué à me débrouiller seul pour financer mon matériel lorsque je faisais du bicross, j’ai travaillé pour m’offrir ma première Pearl « World » ainsi que mes cours de batterie.
Travailler pour se payer la chose que l’on désire était un concept inculqué par mon père, qui m’expliquait aussi que j’avais de la chance :
Étant lui-même chef d’entreprise, j’avais juste à descendre les escaliers pour avoir du travail, alors que mes copains, eux, devaient chercher un emploi en amont. Tout un concept que je trouvais plutôt rude étant jeune…
Aux alentours de mes 15 / 16 ans, j’ai acheté ma première batterie (la fameuse Pearl) à mon ami Jean-Christophe Godard. J’ai ensuite pris des cours avec Jean-Marc Lajudie de 1989 à 1993. De 93 à 97 j’ai travaillé avec Daniel Dumoulin de l’école Dante Agostini Toulouse. L’envie de passer un Excellence, diplôme supérieur de chez Agostini, me travaillait et je suis donc allé travailler avec Dominique Marseille de l’école Agostini de Bordeaux. C’est avec lui que j’ai connu le fait de décomposer le travail de la batterie en thématiques.
 

Voici les éléments qui m’ont aidé à structurer ma pratique :

 

1. Se fixer un planning hebdomadaire

 
La régularité est essentielle. Je me suis imposé un programme de travail clair pour couvrir tous les aspects essentiels de la batterie.
 
J’ai ensuite divisé le travail en 4 thématiques principales, tirées des cours que j’ai pu prendre avec Dominique Marseille (j’ai par ailleurs divisé les cours du site sur ces mêmes thématiques) :
 
  • Travail de la caisse claire (rudiments)
  • Indépendance et groove (différents styles)
  • Coordinations / fills / solos
  • Travail sur des playbacks et/ou répertoires à préparer pour des projets
Dans mon programme, les différents exercices de ces thématiques étaient et sont toujours aujourd’hui tirés de méthodes de batterie, de vidéos ou de mes propres besoins en fonction des morceaux que je devais ou dois jouer.
 
Ce type de plan permet d’éviter de se disperser et de garder un suivi clair de ses progrès.
 

La peur de régresser : Exemple de programme

 
Voici un type de programme que je pouvais suivre. Je mets deux photos illustrant deux semaines de travail afin que vous puissiez observer :
 
  • L’agencement des exercices, qui varie d’une semaine à l’autre.
  • La progression des tempos, qui, elle, reste constante.
Programme semaine 1
Programme semaine 2

2. Les objectifs

 
Certains exercices, comme ceux des méthodes Agostini, peuvent être réalisés à un tempo précis, ils sont indiqués dans leur méthode, mais je ne me suis jamais vraiment imposé ces objectifs. Je me suis arrêté sur certains auxquels je portais un intérêt, mais ce n’était pas ma priorité. Mon principal souci à l’époque était la scène, donc je cherchais avant tout à être à l’aise dans ce que j’avais à jouer en concert.
 
Toutefois, j’ai mis en place un processus à respecter :
 
– Je commençais toujours un exercice à 60 BPM.
– Je le travaillais à 5 tempos différents par semaine, en suivant l’échelle des tempos des métronomes manuels (ex : 50 – 52 – 54 – 58 – 60 – 63 – 66 – 69 – 72 – 76 – 80 – etc.).
– Chaque semaine, je montais progressivement d’un cran, ce qui permettait un développement régulier.
 
Avec cette méthode, certains exercices pouvaient rester plusieurs mois dans mon programme, ce qui assurait une assimilation en profondeur.
 
L’important était qu’à la fin de chaque semaine, j’ai terminé mon programme, même si mon emploi du temps variait à cause des tournées ou répétitions.
 

3. S’enregistrer et s’écouter

 
Quand on travaille seul, on ne se rend pas toujours compte de ses erreurs. Pour y remédier, et suite aux conseils de mes pairs, je me suis contrains très tôt à m’enregistrer.
 
– Au départ, je le faisais sur des cassettes avec une vieille table de mixage et des SM58 de chant !
– C’est le meilleur moyen d’avoir du recul sur son jeu.
– Tout le monde le sait, mais peu de batteurs le font vraiment, malgré qu’aujourd’hui ce soit beaucoup plus simple qu’avant. Même un simple iPhone vous donnera du recul sur votre jeu.
 

4. Se filmer pour analyser son jeu

 
L’enregistrement audio est une chose, mais se voir jouer est aussi révélateur !
 
– Attitude derrière l’instrument
Posture et gestuelle
Analyse des mouvements et de la fluidité
 
C’est un outil essentiel pour corriger les défauts invisibles à l’oreille seule.
 
 

Comment appliquer cette méthode avec mon site ?

 
Sur mon site, j’ai structuré les cours de la même manière pour offrir un cadre efficace à ceux qui veulent progresser en autonomie. Tout comme moi à l’époque, tu peux organiser ton travail avec une approche structurée, mais flexible, qui s’adapte à ton évolution.
 
➡️ Les cours sont organisés avec les mêmes thématiques : tu peux donc structurer ton travail comme je l’ai fait et appliquer celui-ci à ton rythme, avec un nombre d’exercices qui convienne à ton rythme du moment..
 
L’objectif est d’avoir un cadre et une progression continue, sans avoir besoin d’un professeur en face, même si tu peux toujours me joindre quand tu as une question.

Conclusion : Construis ta propre routine et progresse à ton rythme !

 
Si tu ressens, comme moi à l’époque, la peur de ne plus travailler en étant seul, sache que tu peux structurer ta pratique et avancer efficacement.
 
Tu as maintenant une méthode, un exemple de routine et des conseils clairs pour structurer ton entraînement. Il ne reste plus qu’à passer à l’action !
 
➡️ Prêt à aller plus loin ? Rejoins mes cours et mets en place ta propre routine d’entraînement sans jamais perdre en motivation !
 
À très vite derrière les fûts ! 🥁
 
🎵 Stéphane
[ApprendreLaBatterie.com]
 

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